Il ne fait plus bon être un petit fermier

Publié le par Franck Cellier

Martha_2 La ferme de Martha Miller n'est pas une de ces exploitations qui couvrent des centaines d'hectares sur une plaine sans fin. Fille d'une longue lignée de fermiers, Martha y élève une quinzaine de vaches au milieu de six hectares de pâturages.

L'endroit est reculé, un peu perdu, à 25 kilomètres au sud de Bloomington. Et si Martha y perpétue la tradition familiale avec son mari, Tim, c'est avant tout parce qu'ils aiment ça. Ni l'un ni l'autre ne se voient couper les liens qui les attachent à la terre. Même si l'époque où on pouvait en vivre aisément est depuis longtemps révolue.

La petite agriculture américaine n'est plus ce qu'elle était. Et cela fait un bout de temps. La faute notamment, explique Martha, aux grosses compagnies qui étranglent ceux qui parviennent tout juste à respirer. En se promenant au milieu de son bétail, cette Américaine des champs se souvient de son enfance; quand être fermier à 100% était encore possible de ce côté-ci de l'Indiana.

L'époque dorée s'en est allée mais les valeurs sont restées. Fille et épouse de deux républicains convaincus, Martha refuse de s'engager aveuglément dans un camp mais on devine de quel côté son cœur balance.

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Machine Puisque les revenus de la ferme ne suffisent à faire vivre la famille, à financer les études des deux filles ou à payer l'assurance santé, ces deux Hoosiers des champs ont un autre travail. Tim est charpentier alors que Martha  travaille pour le service fédéral de l'agriculture.

Un boulot qui lui plaît puisqu'il lui permet de sillonner le comté de Monroe, son coin à elle. Elle y connaît tout le monde ou presque et elle essaie de faire évoluer les pratiques agricoles. Car Martha se considère comme une écologiste. Une vraie. Pas une écologiste de salon, une intellectuelle. Mais une femme qui aime d'autant plus la terre que son présent et son futur dépendent d'elle.

Cette conscience qu'il faut faire attention ne signifie nullement pour elle qu'il faille tourner le dos aux avancées technologiques. Comme le GPS, les nouvelles machines agricoles ou les ordinateurs, les organismes génétiquement modifiés en font partie. Martha ne comprend pas pourquoi on fait en Europe tout un plat de cette histoire-là.

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En bonus, l'art de dresser un cochon

La famille de Martha, de son mari Tim à leurs deux filles, ne négligent pas les loisirs ruraux traditionnels. Et dresser un cochon en est un. C'est, assure Martha, pas plus compliqué que de dresser un chien. Il faut s'y prendre tôt, lorsque l'animal est encore jeune et savoir manier la baguette.

Et Martha sait de quoi elle parle. Il y a quatre ans, ses filles ont gagné le concours régional. Une manifestation importante à laquelle participent des habitants de tout l'Indiana et même au-delà.

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Bruno


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